le champ d'à côté…

Je dois avoir un problème d'insatisfaction précoce…

J'ai souvent envie d'ailleurs, de mieux, de plus, de différent, d'autre… Et donc, on m'a ressorti la fable de l'herbe toujours plus verte dans le champ de voisin (la part de tarte plus grosse dans l'assiette d'à-côté, le mari plus musclé sur le palier d'en face… ça se décline à l'infini).

Ça m'a rappelé cette histoire du Père Castor que j'ai lu quand j'étais petite et dont la morale m'échappe. Ali Boron l'âne délaisse son champ et son chardon pour aller en chercher un meilleur dans le champ d'à-côté mais, sitôt dans le champ voisin, il aperçoit un chardon encore plus beau un peu plus loin… et de champ en champ, à la fin de l'histoire, il se retrouve bien entendu devant SON chardon. Quel idiot, voilà bien du temps perdu pour revenir à son point de départ, ça devait être la conclusion de l'album !!!

C'est là que je m'insurge. Quoi? Il faudrait se satisfaire de ce qu'on a (et dire merci) plutôt que de s'aventurer un peu plus loin, mû par le désir, la curiosité, l'envie ? Quelle horreur! Pendant sa balade, il a sûrement fait des rencontres, il a vu son environnement sous un angle différent, il a pensé à un tas de trucs d'âne, il a peut-être semer du crottin, ici et là, il est revenu à son Chardon certes mais le temps entre son départ et son retour n'était pas vide, ni perdu à mon sens… 

Comments

[radzimire]

D'accord avec vous. Qu'il nous raconte ce qu'il a fait dans sa jeunesse, le père Castor!
Nous, on veut aller voir si l'herbe est plus verte!

[framboise]

EXACTEMENT! Père Castor, on t'empapapouine… toc!

[ju]

non mais ho ! il va pas nous la raconter le pere castor ! ca va bien !nous, les bien-pensant on les empapouine !