Quel gâchis!
À côté du plus beau jardin du monde, il y avait celui de la voisine avec son gigantesque et généreux cerisier, ses 5 variétés de pommiers, son cognassier, son noyer magnifique et des fleurs à foison plantées au cours des 60 années qu'elle a passées dans sa maison… Sur ses encouragements, j'allais y cueillir des bouquets ou ramasser des fruits et cet endroit touffu et peu entretenu était devenu un jardin connu.
C'est à présent le "terrain" d'un monsieur qui rêve en garages (et en dollars, j'imagine) plutôt qu'en cueillette et en tartes aux mirabelles. J'avais évoqué son projet en octobre, ici même.
Cet hiver, les arbres sont partis à la tronçonneuse… adieu fruitiers et camélia fleuri. Avant qu'il ne soit trop tard, j'ai fait le maximum de boutures : rosiers, pivoines, bulbes…
Le printemps ne fleurira plus jamais dans le jardin de la voisine qui n'a aujourd'hui plus rien d'un jardin. En quelques jours, le vert a cédé la place au noir de la terre puis aux gris et aux ocres des pierres et des graviers. Une pelleteuse a cassé la maison en 3 heures, elle œuvre juste à côté de mon bureau de 8 heures du matin à 17 heures. C'est bien propre et c'est à pleurer ! D'ici quelques semaines, un mur de 3 mètres séparera notre jardin rescapé du no man's land d'à-côté et des 27 boxes pour voitures.